Consultations aidants familiaux
Claire LE PÉZENNEC, psychologue diplômée de l’Université de Bretagne Occidentale de Brest spécialisée en psychologie du vieillissement
Accompagnement des aidants familiaux
Pour prendre soin des autres il faut aussi savoir prendre soin de soi Le rôle d’aidant est un rôle complexe et exigeant
Vous accompagnez votre conjoint ou bien un parent, un proche en situation de perte d’autonomie et/ou de dépendance.
Je suis là pour vous soutenir dans ce rôle d’aidant qui se révèle exigeant et est souvent source d’épuisement physique et moral.
Nous pouvons tous, un jour, être confrontés aux difficultés d’un proche diminué par une maladie, en perte d’autonomie ou affaibli par les années qui passent … et être amenés à devenir son aidant. Un rôle qui s’avère éprouvant.
À l’épuisement physique s’ajoute une charge émotionnelle importante qui conduit souvent à un épuisement moral.
L’aidant se veut sur tous les fronts et s’implique souvent corps et âme. Il assure auprès de la personne aidée une présence au quotidien ainsi que les tâches de la vie courante (courses, rendez-vous, toilette …) tout en devant mener sa propre vie et gérer son propre quotidien (enfants, travail …). Au stress provoqué par cette course contre la montre viennent s’ajouter des émotions souvent difficiles à gérer. Des émotions et des ressentis intenses et contradictoires s’entremêlent : peur de perdre la personne qu’on aime et qu’on aide, incertitude face à l’avenir, sentiment d’être débordé, sentiment d’impuissance, sentiment d’échec, crainte de mal faire ou de ne pas savoir comment faire, tristesse, culpabilité, colère, frustration, honte vis-à-vis de certaines pensées …
L’aidant peut, au fil du temps, s’enfermer dans ce rôle au point, parfois, de s’oublier et de s’isoler. L’aidant se retrouve à bout de souffle parce qu’il n’a plus de temps pour lui. Un constat qui se traduit le plus souvent par « Je n’ai plus de vie » …
Les rapports familiaux peuvent alors se compliquer, des tensions peuvent apparaître entre aidant et aidé et la relation se détériore.
Un soutien psychologique peut vous aider à prévenir ce risque d’épuisement et à maintenir une qualité de vie satisfaisante, à retrouver un équilibre et à préserver le lien aidant/aidé.
Les entretiens que je vous propose sont l’occasion :
- De s’accorder un temps pour soi, un moment de répit : pouvoir « vider son sac » en exprimant vos émotions, vos ressentis, en abordant les difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans votre relation dans un espace de parole dédié permet un lâcher-prise. Parler soulage et échanger permet de cheminer, de prendre du recul afin de comprendre et de vivre la situation d’une manière différente
- D’être à l’écoute de soi et de se reconnecter à soi, de retrouver son équilibre. Le rôle d’aidant est exigeant. On a tendance à s’oublier, à ne plus tenir compte de ses besoins et à n’être plus que l’aidant de son proche ! Pourtant, être aidant ne signifie pas perdre son identité. Ces entretiens peuvent vous aider à redéfinir vos besoins afin de lutter contre l’épuisement
Les entretiens peuvent aussi permettre :
- De désamorcer une situation qui cristallise des tensions intra-familiales
- D’être accompagné dans une prise de décision difficile générant un sentiment de culpabilité
Votre proche est touché par une maladie neurodégénérative
Votre proche est touché par une maladie neurodégénérative (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, démence à corps de Lewy, dégénérescence fronto-temporale, séquelles liées à un AVC …). Certains comportements ou réactions peuvent être déroutants. On peut se sentir désemparés et ne pas savoir quoi dire ou comment agir.
Lors des entretiens, je peux vous apporter un éclairage et des clés de compréhension sur la maladie et ses impacts afin de mieux comprendre le fonctionnement différent de votre proche. Nous pourrons aussi aborder les conséquences éventuelles de l’évolution de la maladie. Une meilleure compréhension de son proche permet de mieux vivre la situation et d’entretenir une relation plus apaisée.
Que l’on soit aidant familial ou professionnel, la personne que l’on accompagne doit être vue comme quelqu’un qui peut continuer à se réaliser, à évoluer sans nier les facteurs objectifs c’est-à-dire sans nier la vieillesse, sans nier les difficultés physiques, psychiques et/ou cognitives.
Ce qui peut aider à accomplir sa tâche d’aidant, c’est de comprendre où en est celui qu’il accompagne.
Un dernier mot
Le soutien psychologique que je propose à chacun peut se faire sous la forme d’une aide ponctuelle ou d’un accompagnement plus long.
Vous êtes libres à tout moment de modifier le rythme des séances ou d’arrêter le suivi. Nous pourrons régulièrement faire un point pour évaluer les bienfaits de l’accompagnement.
Il n’y a jamais de réponse toute faite, mais seulement des réponses singulières à chercher ensemble, à essayer, à réajuster.
Un espace bienveillant pour le mieux-être des ainés et de leurs accompagnants
Vieillir peut être une expérience angoissante dans une société qui valorise la jeunesse et l’efficacité. Offrant une oreille attentive et une approche thérapeutique collaborative, je propose aux personnes âgées et à leurs aidants un espace d’écoute où ils peuvent s’exprimer librement et trouver des solutions pour un mieux-être au quotidien.